26 novembre 2025 • ACTUALITÉS
[Portrait du mois] Rencontre avec Magda Belaichia, EJE à la crèche Basfroi
Racontez-nous votre parcours ?
Il est assez atypique. Dès 18 ans, j’ai commencé à travailler dans différents secteurs d’activité, dont la garde d’enfants à domicile. J’ai découvert par hasard une crèche parentale du 11ᵉ arrondissement, en allant y chercher un enfant dont je m’occupais. Curieuse et ouverte de nature, j’ai créé des liens avec l’équipe pédagogique et les familles. Et quand on m’a annoncé qu’un poste se libérait, j’ai sauté sur l’occasion.
Une nouvelle aventure commençait alors pour moi. J’ai entrepris une formation en alternance pour intégrer un centre de formation. Mon cœur balançait entre le paramédical avec l’idée d’un parcours d’infirmière–puéricultrice et la petite enfance. J’ai choisi la petite enfance et j’ai obtenu mon diplôme d’auxiliaire de puériculture.
Tout au long de mon parcours, j’ai rencontré des personnes passionnées et riches de savoirs, notamment à l’ACEPP Île-de-France (ACEPPRIF). J’ai pu y partager mon expérience auprès de personnes souhaitant intégrer des chantiers d’insertion. Puis mon rôle a évolué et je suis devenue formatrice au sein de ces chantiers.
Ces expériences m’ont amenée à me poser de nombreuses questions sur la manière dont je souhaitais évoluer et c’est ainsi que j’ai entrepris une VAE d’éducatrice de jeunes enfants. Une fois diplômée, j’ai rejoint un projet de création de crèche parentale, ce qui m’a ouvert de nouveaux horizons. J’ai ensuite été responsable au sein de plusieurs crèches parentales.
En 2016, j’ai choisi de faire une pause. Quelques années plus tard, grâce au soutien de mon entourage et d’anciennes collègues, j’ai repris le chemin de la petite enfance. Fin 2024, j’ai postulé à la crèche Basfroi pour un poste d’éducatrice de jeunes enfants à temps partiel. Depuis janvier 2025, j’ai le plaisir de faire partie de l’équipe pédagogique.
Parlez-nous de votre métier.
C’est un métier rempli d’émotions, qui m’aide chaque jour à comprendre pourquoi je suis là. Il me pousse sans cesse à évoluer, à m’adapter, à chercher des ajustements et des solutions.
Je suis convaincue que je n’ai pas choisi ce métier par hasard. Se mettre à la hauteur d’un enfant demande beaucoup d’efforts, d’écoute, du recul et de réflexion. C’est un métier vivant, en constante évolution, qui continue de m’apporter autant que je lui donne.
Un projet particulier vous tient-il à cœur ?
Oui, même deux ! D’une part, proposer un accompagnement approfondi autour de la parentalité. J’espère qu’un jour, une structure entièrement dédiée verra le jour. Malheureusement, les dispositifs existants comme les maisons ouvertes, les PMI ou d’autres relais, ne suffisent pas.
Je souhaite également évoluer dans le domaine de la psychanalyse. J’ai pensé intégrer un centre d’appel mais je crois qu’il n’y a rien de mieux qu’un accompagnement en face à face.

